Hegel selon l'être
"La vérité de
la conscience, c'est la conscience de soi et celle-ci est le fondement
de celle-là, de sorte que dans l'existence, toute conscience d'un objet
est conscience de soi. Je connais l'objet comme mien (c'est ma
représentation), donc en lui, je me connais. L'expression de la
conscience de soi, c'est Moi=Moi ; liberté abstraite, idéalité pure,
elle est donc sans réalité, car elle-même étant son objet, n'en est pas
un puisqu'il n'y a pas de différence entre lui et elle."
Hegel
Bref, dire que moi = moi, cela revient à dire que la conscience de soi
est vide ; elle est quelqu’un, évidemment, mais ce quelqu'un n'existe
(malgré qu'il croit l'inverse, cad être une identité en elle-même,
personnellement ; et il a raison de se croire quelqu’un mais de son
point de vue seulement, qui n’est pas celui du savoir) n’existe que par
les objets de conscience ; sa vérité (son identité) est pleine d'objets.
En fait à la lecture il me semble qu'il faut viser ce à quoi ça aboutit ; le but (de Hegel) est d'imposer que notre être est un savoir.
(Cad pour lui, Le Savoir, absolu, en fin de compte, lorsque tout est développé, toute la science)
La conscience-de (d'un objet quelconque) n'a de sens que pour-quelqu’un,
Mais au début on est seulement conscience-de, sans spécifiquement se poser soi ; ça parait un état naturel, mais en fait c'est déjà compris dans son futur développement ;
(Son essence est déjà là, en train de se former : être conscience-de, ça existe, mais c'est un moment d'un ensemble plus grand … qui arrive)
Et que cette conscience-de (n'importe quel objet) importe un peu, mais n'est pas le Tout.
(Il n'y a pas de vérité à désigner l'objet que l'on voit).
Elle est une des variations de ce qu'elle deviendra ; tous les objets seront indifférents lorsque le Moi se saura lui-même comme "super objet".
Mais il va s’imaginer, seulement, comme super objet, il ne l’Est pas.
En fait c’est à somme nulle ; mais par contre, les petits objets, aussi peu importants qu’ils soient, sont en fait le contenu de ce super objet, mais plus seulement comme objets, en fait, cette fois, en tant que le moi (n’étant plus vide mais sachant qu’il est son histoire d’objets parcourus et lui-même en tant que simili objet spécial , mais vide) s’attache aux objets, mais cette fois en connaissance de cause ; dans un savoir.
Ainsi la conscience est ce qui passe les plats ; elle existe mais aucun de ses moments (conscience de, conscience de soi, conscience de soi comme vide, recouvrement de tous les objets et conscience que c’est moi=moi qui les a tous posés nécessitant un savoir de ce que je suis devenu) n’a de sens
sinon dans la recollection totale qui repasse à nouveau tous les plats , cette fois, non plus perçus ou vécus , ou niés, ou contredits, mais dans la compréhension des passages d’objets.
De la sorte, la conscience qui se gargarisait d’Etre, bascule entièrement dans le savoir, en tant que seul le savoir est son être.
Mais c'est la position hégélienne, il n'est pas dit que la conscience soit sans "être" autre que négativité et passe plats. il n'est pas dit non plus que notre être soit seulement un "savoir" qui se sait à travers nous. Même si il est certain que nous ne sommes pas sans un tel savoir, cela ne signifie pas que nous n'existions pas "plus encore" que le savoir.