Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
philosophie instants
philosophie instants
Publicité
Archives
3 juillet 2008

Le principe du décentrement

Il ne faut pas penser par blocs, monolithiquement.

L’homme est ceci, cela, contraintes et pré programmations, génétique et autres corps, et alors ?

Ne croyez-vous pas que la réalité, toute réalité, est complexe ?

Et que donc l'être humain est d'autant une réalité multiple ?

Vous admettez des composantes, des tas, comme autant de niveaux divers, qui pourtant forment une unité, en chacun, mais il ne vous vient pas que l'une de ces unifications est décentrée ; cad constitue son propre centre.

Par ex, le langage est pour l'espèce humaine un décentrement par rapport à tout donné immédiat.

De même l'accès à sa propre conscience est un tel décentrement.

A partir de là, il faut admettre que l'homme est un être de signes ; que par conséquent, notre vécu dépend de ce qu'il se prononce ; on n'a pas attendu Descartes pour exister le discours comme libre (indépendant à ses conditions), mais que Descartes ait relativisé le discours par un Sujet a tout changé.

Donc, ontologiquement libre, mais dépendant de vivre ce libre de par l'expression possible.

Qui a jamais prétendu une liberté absolue ?

Les existentiels ont (dans les conditions historiques d'un État démocratique, qui reconnait à chacun sa liberté) investigué en tous sens et fortement cartographié cette liberté (en acte, puisque eux, ils étaient libres reconnus de fait, tandis que Descartes ne fait que prévoir le libre en soi, ontologique). De même que le libre se propose en psychanalyse, puisque si individualisés, nous sommes forcément immédiatement confrontés à des limites qui sont les plus proches et intimes de notre vécu en tant qu'il veut s'exprimer, exister selon SA liberté.

Mais toutes les théories même prônant les déterminités, sont utilisées, de fait, par un ou des sujets afin de progresser vers, par et sans doute pour le libre ; cad que le libre est la finalité même. Ce qui n’a rien de simple du tout ; puisque ontologiquement il faut préciser ce que c’est et réellement promouvoir le libre dans les vécus eux-mêmes (un couple homo peut-il adopter ? peut-on faire souffrir les animaux par négligence ? quelle identité entre un homme et une femme ? mine de rien notre époque pose toutes les questions possibles ; dont l’essentielle ; quel statut, chômeur ou salarié, un être humain requiert-il ?)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité