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philosophie instants
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7 mars 2009

La plus petite part du monde

La si petite, ridiculement instable plateforme qui assoit notre personnalité, se montre partout et en tout. Une fadasserie portée à un tel degré de jambe de bois institutionnalisées de toutes les manières possibles ne parviennent pas à rassurer ce qui dés le début de son vécu est martyrisé et livré au rien, aux pressions absurdes, aux dérégulations mentales, aux injonctions délirantes sous boisseau collectif d’hypnose individuelle.

Comme il n’est aucune régularité dans le monde des personnes, il y règne de ce fait une concurrence débilitante et sans raison, puisque chacun est censé être à soi-même sa propre raison ; caricature de la reconnaissance hégélienne, par laquelle chacun reconnaitrait chacun dans son unité (de personne respectée et respectable en tant que telle, mais à qui l’on n’a rien a dire, parce que l’on n’est rien soi-même et n’ayant aucun accès réel à l’universel ; Hegel supposait justement que cet individualisme serait culturellement actif ; or rien n’est plus faux ; nous baignons dans une passivité déraisonnable) et par laquelle les individualités seraient les acteurs de leur monde mais coordonnés ; cad ensemble en un consensus effectivement créateur et si concurrent, sans que cette rivalité soit supérieure à l’entente quant aux finalités humaines. Or notre monde humain est et n’existe que de nier toute finalité humainement reconnue ; sous prétexte que chacun ayant son vécu à soi, il n’a que de ce vécu (tout dévoré des marketings divers en fait) à se soucier.

Cette restriction fondamentale, qui fonde notre personnalité même, n’installe que le début d’un monde et demeure dans l’incapacité de poursuivre l’activité humaine au-delà de ce cercle restreint et fragile du vécu soit disant le plus immédiat. Comme d’immédiateté il n’en existe pas, pour une liberté, cet immédiat est évidemment dès l’abord empli des objets et des signes, produits bien vite industriellement ; ce qui marque la clarté totale de Debord. Comme c’est vide, la personnalité, peu ou pas structurée, encore moins travaillée, et quasiment jamais cultivée, ou d’une culture d’emprunt et de répétitions, dépourvue de tout approfondissement, sans devenir interne, abandonnée aux chatoiements vains et incomplets, comme c’est vide, la production absurde envahit l’absence.

De là les envies révolutionnaires ou nietzschéennes ou les zingueries psychologiques quotidiennes ou exceptionnelles (après tout on a créé la psy pour notre siècle… et les bienheureux américains, inventé les sectes purulentes), ou les obsessions et les martelages du corps conditionné par sa propre cervelle mass médiatique ; comme si ça pouvait se remodeler l’âme tout ça …

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