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philosophie instants
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3 juin 2009

De la rareté à l'abondance des signes

    Il se pourrait que l’on ne perçoive que la disparité de la philosophie ; ça parle de tout n’importe comment. La vérité est que ça se poursuit et se continue adéquatement dans tous les textes, et la pluralité est en fait une progression invincible.  

 

    D’avoir inventé dans le langage une partie spécifique qui « pense », inaugure littéralement toute la suite historique humaine qui viendra ; dans la représentation humaine est proposée le Savoir comme idéal et même comme idéal unique ; au sens où il existe des savoirs seconds mais qui dépendent dans leur compréhension au moins, sinon parfois dans les faits, du savoir premier qui parle « ce qui est ». Soit en tant que « une chose n’est éprouvée que si elle est connue en même temps que vécue, perçue, etc » ; soit en tant que l’on ne se décide vraiment qu’en connaissance de cause(s), entamant la possibilité d’un devenir qui sait ce qu’il fait et qui crée donc son propre devenir , en dehors des devenirs naturels , bien sur, mais aussi humains puisque l’on invente un langage dans le langage : dans le langage des peuples et des cultures, on invente l’universel, transculturel, d’une « non-culture » qui n’appartient à personne, mais à tous , en somme qui est abstraite et qui réclame une individualité telle ; une individualité abstraite.  

 

    De ce point de vue, c’est le point de vue … Ainsi on peut comprendre l’immense développement esthétique comme la mise en forme à partir de ce point de vue unique ; celui de l’individualité abstraite qui s’autorise au moins ceci ; de créer un système de signes indépendamment du système langage ou symbolique commun, qui est uniquement dévolu ou essentiellement voué à la transmission.  

 

    Une société humaine a pour principe essentiel de se conserver ; aussi les dérives intransmissibles sont-elles proscrites et absolument condamnées (sous entendu ; à mort). Toute société humaine finit (ou commence) dans la fermeture intransigeante de son système de transmissions (cad de paroles ou d’échanges, d’esprit ou matériellement). Un tel système glisse dans le symbolique ; un signe n’a plus de sens que partagé ; il ne désigne plus rien d’autre que l’échange, réglementé, d’une société en état de totale (auto) manipulation.  

 

    Mais lorsque vient à s’imposer qu’un système existe en soi (la vérité telle que vraie et non pas « reçue » ou décidée par quelques uns) donc la vérité compréhensible par tous , ou encore que chacun est légitimement capable de produire des signes, alors ce qui se fait jour, c’est la rationalité ; qui est entre autres ; la possibilité de traduire dans un langage, malgré tout commun, la multiplicité, sans que soit perturbée la transmission, cad la capacité de se parler (et de s’organiser, de décider, etc), mais ceci compte-tenu de la prolixité libérée des signes ; de sorte qu’individuellement on devienne apte à organiser, voir produire des signes.  

     
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