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philosophie instants
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8 juillet 2009

De la démocratie philosophique

Il n’existe pas a priori une science objective de la réalité ; des réalités, oui, on peut parvenir à une saisie contrôlée de ceci ou cela. Masi il n’existe pas non plus une vision épistémologique de la connaissance ; pas au sens où cette épistémologie remplacerait l’unité absente qui creuse la philosophie (et si la philo est vraie, qui creuse l’être de l’homme). On ne peut pas dissoudre l’intention qui nous anime dans un contrôle en amont ; pas plus qu’en aval ; ni l’origine, ni la finalité dernière ne peuvent être pensées mais seulement dites, exprimées autant qu’on le peut (ce qui demande une historicité et de comprendre cette historicité au fur et à mesure). On peut éventuellement contrôler ici et là le trajet du fleuve, mais ce sera « en cours de route ».  De sorte que ce contrôle fera lui-même partie du trajet, de l’intention, et qu’en définitive celle-ci reste seule maitre à bord. Sauf qu’elle ne sait pas où elle va ni ce qu’elle prononce, énonce, exprime. Qu’elle doit ainsi tirer de son chapeau » cela, qu’elle dit ». De où cela s’origine-t-il ? Et comment cette origine ne saurait être qu’unique et constante, et hors de tout relativisme, ne signifie pas que l’on s’en réfère à une vérité (toute universelle), mais à une subjectivité capable de l’universel … ce qui est tout différent d’une subjectivité d’une part, livrée à elle-même, (y compris en instance intersubjective, ce qui est raisonnable, mais est aussi la porte ouverte à tout), et différent d’un universel qui existerait hors et sans le sujet … ce qui est impensable. Impensable à moins de descendre d’un niveau ; cad de fabriquer une science de/sur la philo ; ce qui est tout à fait acceptable et bien intéressant, ça n’est pas le problème, mais ce qui manque de fondement … Et par fondement il ne faut entendre que l’on désire un fondement qui s’imposerait hors la décision des sujets ; mais un fondement qui justement impose que les sujets décident (cad qu’ils sont condamnés à être libres, en gros). Ce qui est remarquable, c’est que finalement la démocratie qui n’a aucun contenu privilégié a priori, est la forme de l’organisation qui pose le libre partout où il est judicieux. En ce sens la démocratie st une non société et c’est pour cela qu’elle est toutes les sociétés. Soit ; le passage de la communauté (de n’importe quelle type mais intégrée), à la forme (absolument abstraite, mais de par le fait, effectivement réelle). Nous sommes devenus, glissés dans la forme pure et simple ; la forme pure du sujet cartésien, de la moralité kantienne, de l’Etat hégélien, de l’existentiel sartrien, etc. Toutes mises en forme qui affectent considérablement notre être, notre personnalité, notre statut, nos rôles, notre vécu, dans sa matière même, dans sa perception qui atteint elle aussi un art pur et simple, et dans sa proximité au monde même, là.

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