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philosophie instants
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15 juillet 2009

Au-delà de l'aliénation (autrement entendue), la dimension

Si l’abstraction est la substance de notre être, c’est que notre être a basculé de l’autre côté ; non pas celui qui bêtifie de croire en la réalité et y trouver là une unité, laquelle est fantasmée, mais celui qui sait qu’il se doit de relier les réalités et que pour cela, il n’existe que l’universel.

Or à rebours de ce qui se croit, l’universel n’annule pas l’individualité, mais la transforme en singularité.

Par quoi définir la singularité ? Sinon d’abord de préciser ceci ; il existe encore un devenir bien qu’ayant intégré l’universalité de son propos, un sujet devient son être ; il est un être-singulier qui n’existe que via et au travers de l’universalité.

On peut comprendre l’universalité comme ; l’’hypostase de la communication ; dans la mesure où les unités d’un groupe doivent communiquer, il se développe un langage commun. Mais ce langage ne fonctionne, même a minima, que si il correspond à une réalité dans le monde. Cad que si désignant ceci on parle du même ceci ; ou ; démontant telle action, l’action correspond effectivement à ce que l’on prévu et dit ensemble. On peu donc prévoir que d’une part la vérité entre les sujets, et l’adéquation entre le contenu et la réalité sont deux devenirs possibles de toute parole échangée. Moralité, véridique et objectivité, véridicité.

Mais aussi que la transmission est en elle-même une unification forte ; au sens où même si elle est fausse (mensongère et /ou inexacte), elle se préservera ou risquera de se préserver au détriment de la véracité et de la véridicité…. Aliénation fondamentale voir fondatrice.

Enfin, que le groupe avec son langage fonctionne comme un ordinateur ; il traite l’information et l’intègre dans un projet. En quoi donc ; soit il peut s’ouvrir au monde dans toutes ses donnée (au lieu de restreindre les données en une unification hâtive ou bricolée). Soit il peut admettre un bouleversement interne ; qui consiste en ce que chacun, chaque unité, peut en modifier les contenus et de plus retransmettre ces modifications aux autres en toute connaissance de cause. Connaissance et liberté, donc.

Toute société fondée sur sa propre unification va théologiser son unification ; puisque la transmission prévaut sur la véridicité libre et sur la vérité objective, le texte de vérité commune est intouchable ; son origine n’est pas en notre possession.

Mais dans le même temps, toujours la soupière reçoit son même couvercle ; telle société doit encore s’auto communiquer et donc s’auto entretenir … le poids du couvercle est considérable ; mentalement nous ne sommes absolument pas préparés à accéder à une gestion hors-norme, hors de la norme unique millénaire qui est incluse probablement dans tout processus langagier.

Mais pas seulement, parce qu’il est absurde de traiter du langage et donc du traitement ad hoc de l’information, sans que l’on prenne en compte l’agent effecteur ; c’est, lui, cet agent, afin de s’y repérer, qui applique le langage à même la peau ; afin qu’elle soit une image pour les autres (sinon lui-même est en danger de ne plus communiquer …), que sa peau soit un signe. Sa peau pour marquer à quel point, à quel degré son être lui échappe ; dès qu’il commence de signifier, il entre dans la transmission ; qu’il y entre n’est pas un problème (que pourrait-on de par soi seul pouvoir signifier ? Rien. La transmission est et constitue notre être, humain, individuel, etc). Le problème est qu’il n’en sortira pas.

Ici comme ailleurs, il ne s’agit pas de retrancher quoi que ce soit ; (de se restreindre à une critique idéologique de l’idéologie ; il n’y a jamais que des idéologies, sauf à faire exister une surdimension de véridicité ; cad une systématique) mais de saisir ce qu’il peut y exister en plus.

Par conséquent l’enjeu pour n’importe quel sujet, est de surajouter à son vécu déjà totalement inscrit dans une transmission (ce qui est plus qu’une communication ; une communication transmet quelque chose extérieure ; la transmission est déjà tous les quelques choses en interne et forme un ensemble auto régulé ; la transmission est l’horizon de toutes les communications et échanges et objets et corps et signes et tient son idéal encore de la tribu parlée dans et par le symbolique ), de surajouter une unification qui en échappe.

Pourquoi ? D’abord parce que cette dimension existe … (c’est ce que la philosophie martèle depuis le début ; il existe une véridicité qui échappe au contingent). Ensuite parce que si n’importe quel sujet n’est pas re-lié autrement que selon ce qu’il transmet, autant mourir. C’est comme de ne pas exister.

On existe, certes, pour les autres, pour ce que l’on apporte à la « communauté », pour ses œuvres morales, ou immorales, pour les objets. Mais s’il n’existe pas de di-mension, alors la conscience de soi est une simple fonction de tout le reste. Et s’il s’agit de réorganiser l’ensemble, sans en passer par l’acquiescement individuel libre, alors ce qui sera acquiescé existera d’une moindre existence. Pârce que ce qu’apporte l’individualisation, ça n’est pas seulement la liberté de chacun, c’est en tant que cette liberté n’appartient à la vérité d’une communauté mais nait par et pour la véridicité même ; celle du monde sans l’homme, du libre sauvage, de la di-mension sans restrictions entendues (déjà entendues et pré pensées dans une communauté).

Que la vérité en soit pas prépensée dans une communauté cela signifie que les signes, qui s’emploient pour transmettre, existent en tant que systèmes inventés et libres et qu’ainsi se multiplie le possible. Que cette possibilité systématique revienne à chacun implique que l’on puisse (quiconque) passer du symbolique, partagé mais aliéné (au sens objectif, et non pas idéologique), aux signes purs et peut-être simples.

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