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philosophie instants
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16 août 2009

La culture et la confiture

    De se tenir d’une identité, c’est en somme libératoire ; on a tant attendu que chacun puisse vivre d’une personnalité ; privilège des puissants, mécènes par exemple, des seigneurs, des nantis ; théâtre nourrit par les cours et puis le public des villes, et enfin le cinéma, le public, tout court, le roi publique, le « qui s’adresse à tout le monde ». Dans le visible, enfin. Parce que pour chacun, il était nécessaire que l’on fixe les comportements, visiblement, par images et non pas via les mots ; les romans, la grande époque du roman était une élaboration pour classes averties, et finalement le roman populaire nous simplifia la vie ; il ne fallait pas que ce soit trop complexe, trop littéraire, mais imaginatif et illustré, comme une BD. Tout suit donc que point trop de complexité qui puisse embarrasser les foules ; le public élargi.  

 

    L’art parvint donc jusqu’à la démocratie ; donner à chacun une image, privilégiée néanmoins,     accessible, peu littéraire, peu compliquée, mais vivante.  

 

    On a si bien imposé tous ces ensembles, que le monde c’est refermé sur eux, sur nous, sur tous, sur chacun ; on ne nous déloge plus de notre identité … Si l’on désire quelque chose, c’est notre idée obnubilée de soi qui nous attendra au bout de la rue, aux carrefours ; on aura beau voyager et rencontrer, et communiquer, et déverser des tonnes d’infos, ça ne sera jamais que notre moi-même. Supposé décrire le nœud de l’histoire. On s’en sert alors pour masquer que les statistiques créent les individualités, aussi et autant et parfois plus que de raison.  

 

    La problématique fait les choux gras des grands intellectuels ; ah ils n’ont rien d ‘autre à     faire ; mépriser le peuple. Comme ça n’est pas ressemblant d’avec la vraie grande littérature tout cela !!  

 

    Lue par un très faible pourcentage de la population au 19 ème, par ex… ce qu’ils oublient de mentionner, regrettant par là la ségrégation des classes, et déglutissant péniblement la démocratie même … Bah au moins, par contre coup, ça leur permet de tenir un discours éclairant sur notre monde ; critique ; sauf que leur point de vue élitiste, enfin si l’on peut nommer élitisme leurs saugrenus a priori, tout en introduisant une lucidité, (mais pourquoi notre époque serait moins pire que les autres ?? ) lucidité qui manque la marche et s’empêtre à mordre du vent, de la poussière, du vertige, du passéisme. De sorte que leur ségrégation mentale s’utilise allégrement afin de solidement arrimer les classes dans leu auto position. C’est bien pour cela aussi que les marxistes n’ont jamais rien compris, au fond. Sauf Marx, qui, lui, inventa le bazar. (Ce qui est bien différent).  

 

    Faible littérature, mais imaginative ; ce ne sont plus des tableaux peints, mais c’est de la     BD ; le cinéma est facile, mais il parle ; la boite à rythme annihile l’oreille, mais ça bouge les fesses ; etc.  

 

    Du négatif, on peut tout transposer en positif. Et le 20ème siècle est sauvé ; sauvé des oracles rétro passéistes fantasmés. Auparavant la culture ne concernait que quelques pourcents, et encore quelques uns, seulement, lisaient Rimbaud parmi ces quelques pourcents. Maintenant, notre culture, c’est devenu notre pain quotidien… et ça change tout. Littéralement.  

 

    Donc ça parle d’autre chose.  

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