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philosophie instants
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25 octobre 2009

Pour (et contre) tout

Beaucoup qui se tournent vers la philosophie, cherchent à se résoudre eux-mêmes ; ils transportent leur négligence en des excuses psychologiques et idéelles ; ça sert d’alibi. Et cela consiste généralement à utiliser telle position envers toute autre, à choisir, élire comme sur une étagère qui nous temporalisera au mieux.

Mais philosophiquement, il n’est pas à choisir quoi que ce soit ; mais par contre à décider en temps et en heure. Décider pour la seule voie possible ; celle qui permet le plus. Celle du maximum ; mais n’est pas potentiel, si avenant, si aisément décelable ; parfois ce qui semble tout clore, s’affirmera cent fois plus loin, considérable. En quoi il ne s’agit pas seulement de « savoir ceci ou cela », mais de pertinence, et de décision.

Qu’il n’y ait qu’une voie, cela parait heurter notre sensibilité égocentrique (qui croit libre simplement son détachement et sa « différence » contre la tribu et d’allégeance envers une autre), mais philosophiquement, il n’est pas question de subjectivité ; de même en art, en esthétique, n’entre en scène notre subjectivité que comme moyen. En fait le subjectif est uniquement relatif à un moi psychologique et bien peu élaboré ; il est et repose sur un donné-là, une immédiateté, un passé, des expériences plus ou moins subies ou absorbées, etc. Philosophiquement il n’est question que du sujet ; sujet d’un texte, d’un discours, d’une universalité ; fonction de cette mise en forme là toujours absolument ciblée et précise ; qui n’existe que de se décrire par le menu.

La philosophie est une expérience individuelle ; puisqu’il s’agit d’élever la conscience de soi à l’universalité de son être. Mais de ce fait ce qui vient à être, dépasse la facilité d’être « soi » ; du reste aucun moi psychologique ne parvient jamais à un « être » subjectif ou individuel ; aussi faut-il nommer l’individu philosophique le « singulier universel ». Cela même qui se situe par un texte ; et l’on y rejoint absolument l’esthétique ou le littéraire, mais aussi tout système de signes.

Cet être n’existe pas et n’est pas prévu en rien, ni quoi que ce soit ; on pourrait dire que si tout est information (ou détermination ; mais c’est en partie une image), l’information parvient, en un point, à un tel resserrement qu’elle se concentre et commence de tout resituer , à partir de ce point ; ainsi tout est convoqué ; il est par exemple dans l’esthétique une recomposition du temps ou de l’espace comme de la nature même de « l’information » ; qu’est-ce que l’on perçoit exactement ? Jusqu’où peut-on percevoir ?

Cette redistribution de l’information n’existe pas ; il est requis de la faire-être ; et seul un sujet conscient de soi peut avancer dans cet être recomposer en une fois ; un seul texte, une seule esthétique, une seule formule mathématique. Quelle est la nature de ce sujet qui fait-être, devant ses yeux, dans l’oreille ou selon son esprit qui comprend (ce qui Dit) ? En et comment se déplace –t-il selon l’espace et durant le temps ? quel traitement fait-il subir à l’information pour la recadrer selon une expérience précise de signes ?

L’ensemble du sujet est fondé sur la coercition de sa propre perception et n’est pas du tout une séparation de l’esprit ; c’est une refondation de ce qui est, de toute l’information, mais autrement et sur un autre plan ; celui dit de l’être-même.  Ce en quoi s’enracine le sujet.

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