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philosophie instants
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4 décembre 2009

La psychanalyse et son autre

La psychanalyse repère ; elle fait fonction de repérage dans tout ce qui est dit ; dans le flot ; de paroles ou de signes.

Parce que si on parle « soi » en sachant ce que l'on dit, c'est uniquement ponctuel ; on parle de tel objet, mais sans porter attention à ce qui entoure le dire lui-même ; sans s'attarder sur le vocabulaire par exemple, ou aux gestes accompagnant.

Qu’il y ait quelqu'un qui écoute et on ne s'entend, soi, plus tel que l'on dit ceci ou cela, mais tel que cela sera reçu cet autre, ou par tel autre plutôt que tel autre ; et qui plus est lorsque l’autre est là pour seulement écouter ; puisqu’ainsi il ne répondra pas, on interrompt sa propre parole et l’on ne dit plus ceci ou cela, mais on est porté à se dire, soi. Mais ça résiste ; parce que se dire soi, on en est toujours Un et intact, mais dans l’incapacité réelle de l’exprimer ; c’est là où la vérité, que l’on énonce, est toujours limitée tandis que l’unité globale que l’on suppose dans tout énoncé, tombe dans la réalité ; c’est par l’ouverture à cette réalité que la vérité est inscrite ; ainsi l’énonciation de la vérité se déclôt dans la réalité et n’en est pas séparée bien que en elle-même, elle s’en croit telle.

Il est vrai que l’on ne demande pas au soi-même de se dire tout entier ; sauf que précisément, si il ne passait rien alors, peu importerait, mais d’être convoqué à se dire, tout soudainement, quelque chose vient ; advient, commence de se libérer de cela même dont on tenait le plus, qui nous réfrénait ou poursuivait ou qui nous aimait. C’est dans cet engouffrement même que tout se joue, et non seulement psychanalytiquement.

La vérité se déclôt parce qu’elle y est sans y être ; elle ne peut pas devenir réelle … et elle sera toujours perdue. On ne peut pas se nommer. D’où que l’on se « donne un nom », ou qu’il est porté ; une identité nominale simple.

Et l’on se situe, soi, sur cette simplicité ; dans la vérité mais non dans la réalité.

Or cette fonction, d’accorder une vérité à cette simplicité (de dire Je, quel que soit le « Je » par ailleurs), est une réalité ; (le mouvement s’inverse) ; sauf que cette réalité est formelle. Il se peut que cette formalité soit troublée par une identité ; au lieu d’opérer une sélection adaptée dans la perception, elle se réfère trop à une vérité ; laquelle puisque vague et éloignée, est difficilement, voir impossiblement recomposable ; parce que ce je en est, lui, la réalité, une réalité effectivement réelle , étendue et complexe,  bien qu’imaginairement il croit en être la vérité une  ; il est parfaitement clair que tout en étant la vérité, il soit aussi et avant tout la réalité de qui il est ; c’est que ce sont deux fonctionnalités séparées.

Ce même Je dans sa pure fonction, si il se tient à la limite, peut également découvrir qu’il est, lui, absolument accès au réel. Cad ne plus tenir d’aucune vérité. Il annule radicalement qu’il soit une identité ; il est toutes les identités. Il s’existe comme forme pure et simple ; mais ceci non sans précaution ; en se fixant une identité de surface pleine et entière ou qu’il prétend telle ; surface sur laquelle appliquer les signes.

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