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philosophie instants
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16 décembre 2009

Du libéralisme sans universalité

Toute la gestion de la puissance productive tient donc dans la sidération d’un « donné ». Une nature humaine.  Laquelle nature humaine est définie dans la limitation d’un égoïsme de fait ; que l’ego soit égoïste, oui, mais est-ce une limite ? C’est le tour de force théorique qui nous impose qu’au-delà de la naturalité (de tout être humaine donné) il n’existe qu’une seconde nature, qui parvient à peine à se surimposer à/en la première …

Or ne sait-on pas que si nature il y a, en chacun, mais tout autant comme « monde », (en quoi notre nature trouverait évidemment, si évidemment sa correspondance, ses objets, comme l’homme, la femme , et réciproquement, son équivalence à la fois réelle et idéellement si bien et si convenablement différenciée), que si l’on sait cette immédiateté, il est aussi bien clairement distingué qu’aucune humanité n’existe spontanément et que tout donné est construit.

Cependant il ne convient vraisemblablement pas de considérer que cette construction soit purement idéologique ; subissant la critique marxiste ; on nous dit que l’ego libéral est égoïste … pour nous en convaincre. A quoi le marxiste substitue une définition universelle de la nature humaine et des besoins supposées et tous semblables ; il est bien certain que chacun, au fond, s’amuse, jouit, s’extasie de se différencier dans une société libérale d’abondance (alors même que cette abondance risque de se tarir). Cette jouissance est extrême ; comme jamais vu dans aucune histoire humaine.

On peut die, comme Debord, que la représentation mass médiatique, mais aussi consommatrice et industrielle, et informationnelle en général, se réjouit ; elle est la réjouissance de la différenciation totale que chacun est pour chacun et pour lui-même. Quand bien même cette distinction de tous pour tous est celle de chacun pour chacun ; et par quoi chacun est l’autre de lui-même… Dans ce dialogue effarant par qui l’on est « qui l’on est » en devenir, et qui se joue des autres différences de tout chacun dans un éparpillement absolu, complet, une dispersion continuelle ; que ce soit, l’apogée de l’histoire ne fait aucun doute.

Que cela soit dispendieux et déraisonnablement absurde, tout autant. Sans évoquer la fondation d’exploitation et de sur profit ; par quoi un système libéral capitaliste (financier comme on dit maintenant, ayant redécouvert d’un nouveau mot, une structure de fait originaire) tire profit non seulement de la puissance productive décuplée, mais aussi de la représentation intimement jouissante de cette prolixité.

L’ego des possesseurs est l’ego des jouisseurs ; et tous deux trouvent leur limitation dans leur limite ; que l’ego soit seulement « naturel » ; et que donc le profil de la jouissance, ce soit la nature, la nature humaine, le monde, les objets, les succédanés de choses.

Cependant ce qui fonde absolument l’individualisme, ça n’est pas la liberté, ni même la volonté ; c’est la vérité.

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