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philosophie instants
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7 mars 2010

L'être de l'homme

De ce qu’il en est. L’homme se tient dans la fascination de l’objet de son désir ; il s’aveugle structurellement ; il suit en cela la nécessité naturelle ; elle lui donne les causes largement suffisantes, mais ça n’est pas cela l’effet structurel ; il tient en ce que se mobilise toutes les perspectives en une seule réalisation qui tient de par soi ; cad qui ex-siste. L’ex-sistence, c’est l’unité interne de l’objet ; cette unité dont on ne voit jamais le bout du tunnel ; parce que l’unité d’un objet est sa composition, sa multiplicité (diverse) et sa pluralité (ordonnée), et qu’outre ces schèmes, cette unité n’est pas. Aussi est-on considérablement surpris lorsque cette unité s’avère être une tromperie, un mensonge ou une illusion ; cad en fait une simple partie de ce que l’on supposait être un Tout réel et agissant.

Le mensonge, l’illusion ou la trahison s’affecte de simple partie du tout, en ceci qu’illusion ou mensonge ça se réduit à un simple être composé, qui éloigne définitivement l’objet de son secret, de ce tout agissant et réel qu’il paraissait être, que l’on supposait qu’il soit.

Pourquoi estime-t-on le tout comme Un et réel et agissant ?

Parce qu’on lui suppose une unité réfléchie. Susceptible de compréhension ; d’être comprise ou de nous comprendre. Etant entendu que l’être de l’homme n’est pas le désir, mais le savoir. Que ce savoir est sa plus profonde expression. Il est donc aperçu dans le monde, un objet qui satisfasse ce savoir possible.

La philosophie sait localiser le dit savoir ; elle est la compréhension de cette capacité même ; et ne peut être trompée par un objet quelconque ; elle ne peut que s’illusionner elle-même, mais dans la disposition cependant de ses processus critiques ; et elle fût dès le début ce processus même de doute radical.

Elle localise le savoir dans ses formes possibles, mais l’individuelle conscience de soi peut tout à fait s’enliser dans le désir d’un objet du monde qui agglomérerait le savoir-être ; en ceci ; que l’individualité est un corps, et qu’elle sous-entend toujours que le savoir soit à l’identique ; cad un corps et donc le savoir intégral de ce corps ou à tout le moins son unité ; laquelle pour chacun est cachée. Cachée parce que le corps ne dispose en fait d’aucune unité ; il est un assemblage (qui ayant à répondre à quantité d’informations, est une unité de totalités) ; mais l’esprit ne peut que supposer que cet assemblage ait une unité « en soi ».

Il apparait clairement que l’unité en question, c’est celle de l’esprit même ; il n’y a pas d’unité ailleurs pour l’esprit du savoir que l’esprit lui-même ; et encore, ceci en de certains sens très précis.

Aussi tout désir déporté dans le monde peut certes parvenir à quelques finalités, mais non pas remonter jusqu’à la connaissance de soi en tant qu’il est structurellement le Savoir même. Lequel « soi » n’est nullement évident ; il est en cours de création parce que d’expression.

La primauté de l’expression tient en ceci ; ce qui est dit, fait-être l’être de l’homme.

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