au milieu , il y a quoi ?
Que le langage fût pris comme un idéal de savoir , cela se signifie dans "la pensée" , cette mythique "pensée " ,
et dés le début , re-marquée comme "'idée " ; au sens platonicien , bien sûr.
Socrate ne fait rien d'autre que pousser des mots utilisés dans la vie , à sortir ces mêmes mots mais développés : dont le contenu est amené à la conscience .
En même temps que de sortir le déjà-là , le déjà-connu mais sans développement ... ça invente , évidemment .
Ca invente un langage plus compliqué , parce qu'il doit être appris sur le vif et non pas appris "naturellement " , comme dans l'enfance : "devoir " , on sait spontanéement ce que ça signifie .
Mais en philo , comme ça n'a pas un objet trés défini , telles les planétes , les maths , la menuiserie , les mots inventés en philo paraissent tout distordus des mots réels , et dont le sens montrable ,sur un objet réel , échappe.
Si ça ne concerne aucun objet spécifique , ça ouvre sur quoi ?
Parce que ça papote ! et depuis 25 siécles !
ça parle de quoi , depuis 25 siécles ?
sont-ils tous idiots ? ou simplement de gros bavards qui s'écoutent ?
Si l'on suit ce qui précédait , ça parle au milieu de tout , et , fondamentalement , au milieu de Tous ...
Ce qui veut déjà affirmer l'essentiel : le langage est commun , sans être collectiviste , est un bien commun :
et on n'y est convoqué qu'individuellement ..
parler au nom d'un groupe est déjà vaguement inquiétant ... on défend les intérets d'un regroupement , soupçonne-t-on ...
parler au nom d'un seul , en son nom propre , est plus aisément validé : puisque l'individuelle liberté (de parler ) est commune à toute individualité, à chacun : on ne peut que , en s'affirmant soi , attendre et provoquer une réponse individuée ... sans doute les individus s'y affrontent , rivalité toujours naissante , mais on se situe au niveau du langage , aucune autre considération de pouvoir ou d'influence violente ne peut prendre le pas sur "ce qui se dit " .
Et aussi individuelles que soient les "performances" , ce qui aboutit , l'aboutissant , le résultat continuel , c'est un bien commun : chacun ayant à rebondir sur ce qui est peu à peu énoncé et chacun prenant appui sur ce que l'autre invente.
Autrement dit l'individuelle parole ne vient pas gonfler les egos (!) qui papotent , mais augmenter le bien commun.
Notre culture n 'est rien que cet empilement choisi (choix hors de toute autorité) , ce tri conceptuel constant , cette conceptualisation continuée.
Au point que l'on pourrait éventuellemnt dire que le langage c'est pris d'une folie ; il se parle , et ce au travers et sans considérer , ceux par qui "il " parle : chacun portant son petit morceau de clarification.