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philosophie instants
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25 mai 2006

brise-fer

Le sujet dans un moi , c'est toujours en trop ; ça risque fort ... Ca risque d'imprimer une immédiateté mal venue. A exiger , que l'on dira peut-être : à désirer . Mais c'est plus puissant que cela : un désir c'est en vue d'un objet . Et bien là , il n'y a aucun objet qui satisfasse. Alors on peut , on doit se tourner vers une fascination , une obsession , un refus , un aveuglement , une course éperdue : bref un mouvement qui rompt dans l'espoir que ça le fasse tomber ... l'exigeant sujet ...

Inutile : il ne tombe que lorsque le moi s'abat , de mort ou de souffrance ou de dépressurisation ...
Le sujet dans le moi peut bien démolir le moi ... mais le moi ne peut être sans qu'actif infiniment soit le sujet en lui.

Alors il peut s'endormir le sujet du moi : c'est une possibilité ... mais il continuera de réver ... de se réver , quelque part au-dedans. Dans le moi évidemment .
Il se situera dans la limite , là-bas , oui , tout là-bas : bien éloigné de tout le reste
(pour le sujet , le " reste " , le " résidu " , c'est le moi , son monde , ses autruis , ses objets ; pour lui c'est une scéne , parce que le sujet seul est réel ...)
Et il vaut mieux qu'il y reste , bien tout là-bas !!
parce que quand ça déboule .... ça n'a ni queue ni tête ...
Ca supprime la queue et la tête : les deux ... Ca rend tout échange impossible : plus parler , plus désirer ...
Alors bien sûr , c'est pas si strict ... parce qu'en chaque moi , il est un sujet impérieux qui sommeille , qui roule , qui craque de toute part dans le bois du tombeau  : vaut mieux que la frontiére soit lâche ... de trop le comprimer,  oooh !!!!  qu'il aime pas ça ... !
et comme il prend toute forme , ( étant la forme même ) , il sera méconnaissable dans sa soif de vengeance ...

Comment ça " vengeance " ?!!!
Il ne sait pas même ce que ça signifie !!
il est juste, jusqu'au bout , qui il est ....
il le sait depuis le début : depuis le tout premier passé ... et ayant déjà absorbé l'avenir ... juste avant que le moi prenne conscience d'un passé et d'un avenir , le sujet SAIT déjà.
Il est le plus terrifiant chasseur d'âme qui soit.
Parfois il lui prend d'arracher celle des autres ... des "autruis " ... mais peu importe parce que c'est celle du moi qu'il est , qu'il entend décalquer ... l'extraire , l'extirper ... il veut dépiauter ... mais il veut une foultitude de réalités , le sujet ... pas uniquement manger ...

"Il est juste jusqu'au bout qui il est "...
facteur de l'extréme ...
Si le cerveau est une mécanique physico-chimique , il est déjà ce qui, dedans , s'est détraqué ...
Par nature : il se détraque de fait. Ca lui appartient : c'est son royaume , exiguë , infime , mais il n'est ni temps , ni espace ... alors son exiguïté !!  il ne la comprend même pas.... ça lui échappe .
Il est un endroit qui ne parle pas dans des mots , il est ce qui parle , montre , voit , entend , décide absurdement , casse ce qu'il crée , déconstruit les petits baraquements du moi.

Ah comme on voudrait bien l'éduquer !!
Pas possible. Il n'appartient pas.

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