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philosophie instants
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28 mai 2006

l'homme invisible

Ben faut s'arranger , qu'il dit , faut faire avec , trouver son p'tit yaourt .

Je ne comprends rien , répond l'autre .

Il faut être heureux ... satisfaire chacune des parts de soi : cette complexité globale , cet ensemble , ce que perd presque de vue toute personne individuée à l'extréme , dans un extréme sans fond , ou une subjectivisation , ou une obsession , qui ne parvient plus à gérer ... voilà , à gérer son ensemble ,
et dans le drame qu'est le vécu ( tout vécu est dramatique et puis tragique et puis sans rien , sans plus rien , sauf la peur d'y passer ... ) dans ce drame , certains de se précipiter sur telle partie , négligeant le tout : négligeant la totalité personnalisée , cette composition de différences , ses possibles , à réaliser , qui seront son vécu , sa vie , avec les gens qu'il connaitra , les enfants , les réussites , plus ou moins, la reconnaissance , être qui l'on est , aider les autres peut-être , etc ,
Cest trés bien cela.
Rien à redire .

Sauf que ça n'est pas d'être heureux , ou non , dont il est question .
Le sujet n'est pas attaché au bonheur .
Il est là qui veille , il a en vue tout autre chose .
Heureusement qu'il n'a pas le pouvoir , entier , sur le moi ; heureusement qu'il y a un "moi" ; ça fait tampon .
Et heureusement ( le moi est naturellement , ou devrait être , le lieu du bonheur ...) que le moi croit à ses dimensions à lui: mais il est en jeu , le moi , il est mis en scéne aussi par d'autres points de vue , d'autres points de fuite , des tangentes :
il n'est rien de carré là-dedans , c'est fluide ... on est , là , comme on croit , en une fois ou identifié , mais ça n'est pas vrai ... on est parcouru ... non seulement des autres , de l'ordre humain , des signes socialisants , psychologisants , mais vrillé des pensées qui frémissent ... qui nous viennent....qui sont nôtres et qui , sans principes , ont besoin de se servir du monde alentour afin de se mémoriser et d'opérer leur tri.
Chacun constamment récupére ses propres critéres dans le monde alentour ; qui fait office de mémoires , de mémorisation , de procédés ; cela ajoute et entretient la complexité de la personne : mais elle est une embarcation fragile ... fondée sur ce qu'elle perçoit , la perception est le ver dans le fruit ... pas encore absorbée , pas déjà mémorisée , pas déjà ordonnée ... ça peut se glisser des mots doux , des dévisagements affreux , des interstices pointus , des énervements dont on se souvient hors de tout souvenir , des irruptions du corps , ça peut manifester que ça n'appartient pas , les choses , les autruis , les devenirs , le moi-même : la perception n'est pensable , intégrée , que déjà pensée .
Mais qui perçoit à nu ?
La conscience de soi que l'on retient , n'est pas la conscience de soi que l'on est ...
On retient ce que l'on marque d'un trait , mais on ne signe pas tout ... or le sujet est cela qui voit tout ...
(ce qui caricature , mais opérant)

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