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philosophie instants
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23 octobre 2006

l'articulation

Pour le dire autrement et en avançant un peu.

De quoi le fondement affectif exclusif du sujet est-il la cause ? Ou l’effet ?

Sinon d’un égocentrisme béat.

L’égocentrisme n’est pas l’égoïsme, dont on affuble les hommes … puisque l’égoïsme est en cet endroit là précisément conscient et moralement connu, voir affirmé.

L’égocentrisme est quasiment non conscient.

De ce que l’affect gouverne l’ensemble du système, cela n’exclut nullement les autres parties ; langage, intellect, imagination, souvenirs etc, mais l’affect constitue alors le ressort décisif de toutes ces organisations (décisif ; « qui leur donne leur sens » : cela est le décisif : parce que ça crée un  réel )

De cette gouvernance, il est à peu prés évident que le centre de jugement est basé uniquement sur la répercussion intérieure des faits du monde, du vécu, d’autrui ; ce qui signifie littéralement qu’il n’est là aucune lumière d’aucune sorte : sinon celle autocentrée : ce qui est vrai de tout être humain, bien sûr, mais à condition qu’il puisse exister un parallélisme correcteur : qu’une déportation du champ de conscience soit capable de recentrer le moi en et vers l’autre moi …

Ce qui occasionne ce décentrement, qui prend soin de l’autre moi comme si il s’agissait de mon moi propre (du moins ceci idéalement), c’est l’évidence de « ne pas tout savoir »…

Ainsi l’affect comme décisif et seule signification de tout , en clôture de mon être, c’est aussi l’égocentrisme qui croit spontanément tout savoir … tout comprendre : d’un seul trait, il glace le sang. D’une seule flèche il ferme le possible. C’est que le possible qui n’est pas le sien , ne le concerne pas.

Il en va de même dans tout système d’interprétation, comme ça tombe juste de temps à autre, on tend à croire en la justesse quasi unanime de la divination … et bien l’affect qui mène le monde et le vécu, est persuadé d’atteindre immédiatement une réalité sous le prétexte de cette vérité si manifeste …

si manifeste parce que c’est dans le manifesté qu’elle puise toutes ses ressources : je veux dire : elle est incapable, ou presque, de remonter jusqu’à la construction au-delà de la perception de signes tout-faits (parce qu’en définitive ça cause de signes tout-faits et non pas d’élaboration intelligente de ces signes ) : parce qu’au-delà de la perception de signes morts il faudrait que cet égocentrisme soit en mesure de décentrer son interprétation jusqu’au cercle de l’autre. Ce qu’il ne peut. Décentrer son interprétation ,

Le décentrement ou le « je ne sais pas tout » , c’est kif-kif. Autrui ne vient à être que si l’on avoue son ignorance et seulement à ce moment on dépasse le ressenti par l’intellection.

L’intellection , ce qui n’a pas immédiatement à voir avec l’intellectualité … il s’agit bien plus d’une sensibilité non-psychologique développée en un certain sens , que d’une compréhension intellectuelle. Il s’agit littéralement d’une structure.

Cad quelque chose d’articulé.

Qui ne peut donc pas être communiqué … expliqué … parce qu’autravers de toute explication , il faudra encore que l’on recompose en soi-même le mouvement qui décentre le sujet de son moi.

Ca ne s’apprend pas : ou l’on se situe hors de soi possiblement , ou l’on restreint son être là où seulement il est. La projection hors de soi est l’articulation majeure.

Mais ça projecte quoi ? Et où ?

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Commentaires
N
Certains pensent que l'idée n'est rien d'autres qu'une affection plus faible, moins claire... et alors, il est possible que deux personnes ne puissent pas parvenir à communiquer parce qu'elles sont trop différentes. Différentes au point où elles ne se retrouvent absolument pas dans l'autre; il ne serait donc pas forcément question d'égocentrisme ou d'"intellection", mais de non- sympathie...<br /> <br /> De plus on peut très bien comprendre l'idée de l'autre sans pour autant la partager, ce qui donne souvent l'impression aux deux partis d'être incompris; car peut de gens accepte de pouvoir être compris mais pas accepté.
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