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philosophie instants
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30 juin 2007

le coin philosophique

Au sein du langage commun, il est une discipline qui invente de se servir du langage.

Au lieu de dénommer des objets, (ou de visionner des dieux), d’utiliser le langage pour autre chose que lui-même, on se prend à développer ce qui est à demi existant dans le langage lui-même, mais qui n’en est pas explicite, puis il s’avère que ce développement est une invention.

Que de fait, cette invention, dans le langage même, d’une partie de langage qui n’existait pas auparavant, devient l’essence même de ce qui est vécu réellement.

Cela détermine l’ensemble de tout ce qui peut être dit.

C’est l’ensemble de la recevabilité de ce qui est dit, qui est mesuré à l’aune de cette validité.

L’ensemble du développement de ce qu’est la philo est le développement du langage qui passe outre le langage commun.

Où trouve-t-on les ressources de passer outre la langue commune ?

De ce que la langue est prise dans une intention qui la dépasse : et au lieu que la finalité soit spontanément désirée selon le monde, on décide de ne plus désirer à n’importe quel prix. On fixe un prix à ce qui peut être reçu. On ouvre un espace dont l’entrée est strictement surveillée. On essaie de fixer les règles de l’entrée et la sortie des idées, représentations de choses et non plus désir de ces choses.

La surface du discours est cependant rapportée à la surface du donné, du monde : et ce elle y est rapporté via un sujet. Depuis le début, c’est le sujet qui compare incessamment le discours à ce qui est. Il perçoit la réalité en fonction de ce qu’il en dit : il confronte. Il est bien évident que l’irruption du concept, du discours de concepts, dans l’individualité a profondément modifié celle-ci. Elle s’en empare comme d’une passion. Il n’est évidemment rien dans le monde humain ou naturel, qui soit en mesure de vérifier incessamment le discours, sauf ce qui peut disposer d’un regard externe au discours…

La question est ; en quoi plonge ce regard ? Et qu’est-ce qui anime sa passion de confrontation ?

Le problème est : si ce regard plonge quelque part, il ne s’y prolonge pas (contrairement à ce qu’a pu croire toute l’humanité antérieure... et postérieure). Il est donc une para vision qui se développe à concurrence du discours : le discours n’agit pas seulement comme révélateur de ce qu’il dit (de ce qu’il invente et/ systématise), mais aussi de ce qu’il dévoile alentour de son dire. Il met en disposition de recommencer le (même) discours, mais légèrement déplacer par rapport à ce qu’il a découvert du donné. Lui-même n’est pas donné, mais acquis et toujours en cours d’acquisition. Il définit la nouvelle acquisition possible, toujours ouverte sur le donné, et non pas le contraignant : de là l’attention portée aux méthodes, procédures, moyens, mais la vérité est que le discours est tel un mur par-dessus lequel, sans pouvoir s’en passer, il faut jeter un œil.

Sans pouvoir s’en passer, parce que comme il est dit, contrairement à toute sorte de prototype d’Être, l’Être philosophique, n’est accessible que via le discours qui en dit quelque chose.

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