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philosophie instants
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6 août 2007

reprendre l'infiniment ici même

Rendre infiniment compliqué ce qui est prétendument simple …

À savoir ; le moi ; on est tellement persuadé d’être soi-même … que c’est faux : c’est une construction, très artificielle. Ce qui est très bien (pas d’autre moyen pour un être humain que d’être construit, comme tu le dis), mais que l’on intuitionne comme immédiat et évident : ce qui bloque tout devenir.

Alors retrouver le moi comme (infiniment) compliqué, c’est réintroduire le possible, cad n’importe quoi, le hasard, le désir, le décalage, l’impossible, etc, et plus précisément encore une composante essentielle. Qui constitue le propre du philosophique, qui n’apparaît que philosophiquement, et encore en une certaine dimension philosophique. Par quoi tout est mis en œuvre, au sens propre.

Et bien loin des négations ou destructions, des nihilismes ou des révoltes, utiles mais vaines finalement, du cœur même de la problématique. Tout ce qui négatif, infiniment utile, fait le jeu des institués, des déjà-connus, des refais-le moi à l’envers. La source interne est autre que tout cela. Elle n’est pas non plus ce qui fige le diagramme comme « raison ». Elle n’a pas pour finalité de s’institutionnaliser : ce sont des dépôts. Des acquis. Des déjà dépassés. C’est en avant qu’autre chose sans cesse se coagule. Comme un corps nouveau.

Une recomposition qui peut tout aussi bien affecter chacun des membres du corps, qu’être synthétisé en une linéarité de signes (en arts ou expressions diverses), et qui ont déjà eu lieu… ou enfin reconduit en un concept dernier.

Recomposition qui a déjà eu lieu ; à savoir au 20 ème siècle. Mais on ne sait pas encore ce que c’est ni où ça mène. Là aussi il faut voir que l’on n’a pas encore repris en toute conscience ce qui nous est arrivé. Et particulièrement, ce qui fût au 20 ème, ne peut s’éclairer que de ce qui le précédait : puisque être culturel nous sommes, le mystère du 20ème est une absolue construction qui s’est avérée vraie. Cad réalisée, et c’est notre étonnement que cela fût possible et tenable (sur le long terme) qui nous bouche entièrement l’horizon de la pensée et celui de l’appréhension nouvelle du corps.

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