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philosophie instants
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31 octobre 2007

le moi mondial

Pour ce qui est de culture mondiale, le débat est, de fait, réglé : elle est déjà plus qu'en marche ; elle a déjà tout envahi. Le 20 ème a produit cette culture ; tout le siècle entier lui est dévoué absolument. En termes de contenus, de comportements, d’organisations, d’échanges. Je ne suis pas loin de penser que l’énorme dépense économique elle-même qui accapare 90% des énergies (ce qui est un délire irrégulé, et qui a reflué jusqu’au sommet ; cad que le marché, le « libre » , n’a plus rien à voir avec un marché de l’entreprise et de la libre concurrence , etc , mais est un marché financier concentrationnaire, monopolistique, qui casse l’économie elle-même), n’a été que l’effet d’un déferlement libératoire total. Parce qu’en somme qu’est-ce que tous les peuples désirent ? Le statut de la personne humaine occidentale ; ou moins glorieusement dit ; un statut de Moi. Un Moi avec son monde à soi, son monde de mois, son univers bien personnalisé, avec ses objets et ses éventuels gadgets, avec son immense répertoire de goûts et couleurs.

Cad que si vous êtes un réalisateur indien, vous ne pouvez pas tourner un film dont le héros ou l’héroïne choisirait la tradition familiale plutôt que son désir amoureux bien à soi. La technologie même, le film, ne peut pas être utilisée autrement qu’elle ne l’est. Ça individualise tellement en soi, et ça donne tellement la réalité même (qui est filmée), que force est de constater que ça dit le vrai ; cad que cet acteur là est un corps-tout-seul. Pas un symbole traditionnel (qui serait relié dans un texte par ex à des tas de connotations qui feraient passer la pilule de la tradition).

Si les gens désirent un moi, ça n’est pas par stupidité ; mais parce que pour la première fois dans l’histoire (humaine) chacun y a droit… ceci étant la base de la culture mondiale. Qui va chercher chacun là où il est. Et on n’y est que seul en étant soi. Et soi, seul, ça consomme, ça s’entoure de signes, d’objets (dont la solitaire automobile).

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