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philosophie instants
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14 juin 2008

Après Kant et Hegel

    Il est devenu très difficile de penser selon l’Etre ….  

 

    Après Kant et Hegel, c’est même quasi impossible ; ceci étant dit si l’on veut s’en tenir à la tradition philosophique occidentale la plus serrée et précise ; il est d’autres traditions, et dans notre espace à nous beaucoup de points de vue, mais perso j’admets intégralement la précision de Kant et Hegel.  

 

    Et donc l’être est ce que l’on peut concevoir comme tel. Cad que c’est une idée. Soit une idée, ou (Kant) soit des phénomènes par lesquels nous sommes renvoyés à la science qui statuera un jour peut-être sur la réalité où nous sommes, nous y compris.  

 

    Si l’être est une idée (Hegel), il peut être intégralement déployé par l’esprit ; il tient entièrement dans ce que l’on peut en dire à partir du concept même comme étant, le concept, sa propre logique. Le logos hégélien reprend le logos grec et celui chrétien, et explicite l’intégralité de ce qui peut être pensé : cad que quoi que l’on pense, nous, là, maintenant, et quoi qui ait pu être pensé, ça prend place dans les catégories spiralées hégéliennes (!).  En fait la logique est parfaite ; puisque quoi que ce soit existe, pour-nous, en tant que « pensé », il faut donc que nous puissions penser tout en une fois. Evidemment cela suppose que l’esprit se déroulant, comme un tapis, contient tous les éléments possibles ou réels, en lui-même.  

 

    Ce qui est faux ; il existe des quantités de réalités qui ne sont pas en soi dans l’esprit, mais dans le monde, certains déjà connus, d’autres pas du tout. En quoi on voit bien qu’aussi rigoureux le développement hégélien soit-il, il est renvoyé à l’esprit humain et n’a pas de dimension supra réelle, ou simplement réelle. il n'a de contenu qu'en ceci, ce qui est déjà gigantesque, qu'il développe "ce que l'on pense ", selon l'universalité de notre conception, de notre capacité à concevoir. Mais ceci étant, ne dit pas le monde comme tel.  

 

    De retour à Kant, donc. Qui pose ces limites là …. que le monde ne peut pas être connu selon l'esprit seul, livré à son logos interne, ne peut pas être su sans sa mondanéité-même, Mais Kant n’en continue pas moins de supposer une métaphysique d’une part, dont l’effet, l’efficace serait une anthropologie philosophique d’autre part (que commencera de créer Hegel… et dont nous ne sommes pas encore sortis ; ni Heidegger, ni Nietzsche, ni les phénoménologues ne peuvent rivaliser avec Hegel, question anthropologie ontologique).  

 

    Quoi que…  

 

    Parce que de s’être achevée entièrement, avec Hegel, ça a donné des ailes à non plus l’idée de l’être, (sous les idées du un, le tout, le possible rationnel, etc. qui sont réintégrées par Hegel comme idées pour l’esprit, et le Un est l’esprit et rien que) mais à la présence de l’être.  Ce qui est tout différent.  

 

    Il parait donc que toute reconstruction de l’Etre en esprit , n’est plus possible, mais que l’exploration de l’être "en tant qu’il est Là" (pour reprendre Heidegger ) et en tant que l’être de l’homme pourrait indiquer quelque chose quant au sens de l’être ; on dira « sens » de l’être et non plus connaissance ou savoir, parce que temps des idées, des concepts a fait place à autre chose que le discours (cohérent , explicite , un, etc).  

 

    De ce point de vue, et Hegel et Kant sont dépassés (pour qui l’essence de la philo est le savoir qui sait), mais on ne sait pas par où, ni comment.  

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