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philosophie instants
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7 août 2006

salvation, le bon vent et la contre dépression

 

On peut être dans le trente-sixiéme dessous ... , moralement et affectivement atteint : trahi , succombé , émietté , et comme loin derrière soi , très loin ... lâché dans les pâtures , en pleine nuit ,
on est l'équilibriste qui n'ose plus poser le pied ...
or pourtant le fil d'acier tiendra le coup . Où que l'on pose le pied tendu , il recevra le poids du corps . Il est déjà là , parce qu'il ne quitte pas la semelle de la godasse . C'est juste de ne pas oser que l'angoisse du vide étreint le coeur et paralyse tout l'être , tout son passé qui ne méconnaît , tout son avenir qui n'est plus que le seul moment écrasé , compressé dans l'instant noir.

Tout ce qu'il ne sait pas encore et qui répondra , puisque de toute manière , ça répondra .
Jamais , rarement comme on s'y attend ; puisque ça nous demandera d'être autre que soi .

Est-ce cela ? On ne croit plus en sa possibilité d'être autre que soi ?
On nous a claqué (la vie , les autres , un autre visage en particulier ) une image de nous-même qui n'a pas d'avenirs , pas de possibles. Impossible de réagir a priori , puisque tout ce que l'on sait de soi est une idée tordue projetée de l'extérieur en notre coeur central , en notre foyer vivant ; la vie s'est retirée depuis si longtemps semble-t-il ... en fait à peine quelques jours , quelques semaines , (si plus : consultez ! ) , mais ça fait une éternité qui creuse toute surface ... plus de surface visible ... on nous a enlevé le masque ... on n'a plus de visage ... on ne sait même plus parler à quiconque , puisque sans lèvres , sans bouche , sans apparence aucune : effacé. Effacé aussi de son propre regard sur soi.
La panoplie complète quoi ! celle de zorro , mais inversée.

Enfin dans le moment , on n'est pas fou ... on voit bien que la face du monde , le vécu est un mur .
Cela on ne le rêve pas ... ça n'est pas nécessairment nous qui sommes atteint à la tête , au coeur , aux possibles mêmes ... c'est même souvent le monde qui s'encrasse , se dément , se filoute , se barre à l'ancienne , comme l'hypocrite qu'il est ... on n'est pas forcément nul ... il se peut fort que ce soit tout ça !! alentour ! qui soit une pure chienlit ... un mensonge ... une chausse trappe ... un piège ...

Il y a très peu de questions , et une quantité énorme de réponses .
Faut-il que la vie , le monde, les autres ou un(e) autre nous le fasse oublier ?
Mais ce serait quitter le sol réel , pour s'encager comme une bête qui ne se débat même pas ...
Il est seulement à propos de prédisposer l'être : à savoir celui que l'on est .
On peut croire que l'on est spontanément celui que l'on est : en fait il y a un boulot à fournir .
Ca tombe bien , puisque ce boulot-là , ça nous intéresse au plus haut point , ça nous intéresse d'abord , avant tout .

Alors les miasmes , les relents , les divinatoires néfastes , les retors et les mensongers et les mensongères se retournent dans leur sort ... de dépendre de la souffrance , de la faiblesse , du désarroi .

Ni le désarroi , ni la faiblesse , ni la souffrance ne concernent le monde . Il existe bien avant le moi , et c'est le moi que l'on encage ..... et il lui suffit pour guérir des plaies mortelles qu'on lui inflige , de poser le pied sur le sol réel , celui hors de son rayon d'action , hors de son champ tout penaud .
Le réel est tout , pour cet irréel que l'on est , cet irréel qui se mord la queue : il n'est pour lui que la salvation du monde solide .

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