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philosophie instants
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31 mai 2007

le moi fait son cinéma

Le moi est d’invention récente. Il existait de l’individualité, nécessairement, et à partir de là de Grands Sujets, version romantique ou moderne (Rimbaud), mais il n’existait pas une personnalisation générale, demandée par tout un chacun, et généralisée, en laquelle s’engouffre les productions et les machines sociales, et marchandes. Il faut voir que cette personnalisation a décuplée la production consommation … de tout, de tout ce qui peut être produit et consommé.

Mais aussi vécu.

Cela se réalise en et à partir de l’autodéfinition historique du Sujet, de sa reconnaissance de plus en plus effective par l’État. De plus en plus, lorsque l’économie, la technologie réaffirment comme leurs débouchés propres, l’ensemble de la réalisation humaine.

On passe du roman et de la littérature des Sujets, au cinéma et à la musique mass-médiatique, puis à la diversification énorme de ces médias : jusqu’à créer des groupes, des ensembles, des courants, des vécus de plus en plus particularisés et/ou particuliers (cad reçus ou assumés et voulus comme tels).

Il est donc une richesse de l’empire des mois. Autant qu’il existe une médiatisation, une dispersion, une pluralité canalisée, mais l’ensemble supporte admirablement la diversité…

Aussi toute solution de problèmes, quels qu’ils soient, qui ne prendrait pas en compte impératif les réalités des vécus, est radicalement hors de l’histoire.

De même, tout solutionnement facile est écarté de fait : si solutions il y a, c’est vers plus de complexités. Puisque fondamentalement le non respect des vécus équivaudrait à l’abandon pour chacun de son unité de vie : ce qui est insoutenable.

Le passage à un moi organisé c’est ce qui constitue notre culture depuis cinquante ans, voir plus, cad depuis la création du cinéma : un moi générique commence de se montrer. Et le film est le raccourci d’une vie : non pas comme le roman, parce que d’une vie « visible », tandis que le roman n’obtenait pas cette simplicité et confondait en prolongements référencés, et non pas en « objectivités ».

Le cinéma crée une dimension réelle ; cad des séries d’objectivités du moi, du moi dans un monde (indéfini, mais plein d’objets et de trajets).

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