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philosophie instants
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6 avril 2008

de la non évidence de tout ce qui est

Le moi ne dirige pas vers une unité simple, et n’est pas une identité qui serait lisible sans tout ce qui l’entoure et tout ce qui l’a conformé. Mais cette dispersion continuelle n’empêche pas d’en considérer l’unité interne en son efficacité manifeste quoique difficilement pensable.

Le sujet n’est pas une subjectivité, ou alors une subjectivité fondamentale, cad objective d’un point de vue culturel (étant entendu que l’être de l’homme est un être de signes et qu’il se repère selon son mode propre (il use d’autres modes que de ce seul mode propre évidemment) des signes culturels), et donc le sujet est ce qui nous introduit à la lecture des signes mais est aussi en lui-même une pure émergence de ces signes.

De même, l’instant n’est pas le présent (passé, présent et avenir existent non pas « dans » mais via l’instant), et pour tout sujet, il devrait s’obtenir dans l’instant la résolution de tout ce qui est, ou à tout le moins de tout ce qui peut être pensé ou dit. C’est ce que signifie, cad sa finalité, l’id »al de compréhension ; on ne comprend que ce qui est-là pour nous.

De sorte que se pose tout naturellement la question ; qu’est-ce qui est-là pour nous ?

La philo répond ; le savoir, le connaitre. Qui n’est qu’actuellement.

Et qu’est-ce que le « là » dans « ce qui est-là » pour nous ?

La philo nomme cela ; l’être.

On voit bien que s’il n’existait pas des mots (investis) pour dire ce qui est le « là » ou plutôt qu’un « là » existe, ou qu’il est un « sujet » dans le « moi », si ces mots n’existaient pas, on n’en saurait rien. Donc même si on ne sait pas exactement ce que c’est (le sujet, le là, etc), la description dispose néanmoins une répartition, un cadrage, un repérage que ici ou bien en cela, quelque chose se passe.

Certes ça existe en se passant de nous … mais justement l’enjeu est d’y être en même temps que cela se passe … cad de vivre en connaissance de cause.

Par ailleurs, on pourrait croire que inventer un mot ne suffit pas à rendre réel ce qu’il dit … mais le fait est que ce qui court entre plusieurs (les philosophes, les sciences hu, la vie quotidienne) est relativement exprimé adéquatement et cela veut dire ; partagé.

Que d’autre part, même si le sujet n’existe pas « en soi », il faut remarquer que de le dire le crée, l’impose, le parcourt, le dérive en mille dimensions nouvelles ou d’anciennes reprises et reconquises.

Notre être est de signes et use de signes afin de s’inventer.

Ce sur quoi il s’invente, ça n’est pas le donné, immédiat, qui nous donne le vert, le rouge, le solide, le liquide, etc, mais notre invention nous décrit un autre paysage ; une autre surface, sur laquelle on rencontre du Sujet, de l’être, du Là, etc. Leur caractère invisible n’est pas une objection contre leur existence.

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