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philosophie instants
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22 avril 2007

histoire de la philosophie - 2

Mais le sujet peut déployer un discours lui aussi à partir de sa position-même : leibnizien ou spinoziste. Apparemment ce discours est parfait : il inclut le sujet dans la parole même qui décrit soi et le monde.  Sauf qu’il décrit le sujet comme une chose… et il est bien embêté parce qu’il sent se dresser le monde comme horizon indéfini que l’infini (du dire) ne peut résoudre, ainsi que la variabilité du sujet, qui bien que fantaisiste, se pressent comme bien plus effrayante que n’importe quel infini de n’importe quel discours.

Il s’agit vraisemblablement d’une tentative ancienne remise au goût du jour : celle du Discours complet. Sauf que bien sûr depuis Descartes, on sait que c’est un sujet qui le produit.

Leibniz et Spinoza : ou : ce que Descartes ne pouvait pas réaliser, parce qu’il existait le sujet, le vivait comme infini étrange de maitrise impossible, mais maitrise impossible que contredisait le total engagement dont un sujet est capable. Supériorité de la volonté. Ou plus exactement : il est un au-delà du connu, de l’activité de connaître, comme si il s’agissait du centre unique de l’être dit humain, il existe un au-delà et qui supervise, qui décide de la connaissance… de même il est une liberté qui suspend le temps et brisant le flux, se tient antérieure au phénomène de « savoir ». À croire que quelque dimension précède tout intellect. Laissant soupçonner qu’il peut bien se dire comme pensée, mais que cette « pensée » est bien l’ancrage d’une autre unité.

Et comme on le voit , on passe d’un régime global qui se fonde et se trouve dans un Discours qui étale la totalité de soi-même et bien au-delà du sujet, qui est seulement « homme générique »,  à un sujet qui commandite le connu, vers un savoir qui n’atteint déjà plus le dieu , puisque pour Descartes, dieu est incommensurable au discours et même à la vérité … dés lors le discours est non seulement issu d’un sujet, mais le discours est tel un objet du monde. Il suffit de le fabriquer.

Retour encore une fois de cette insistance : il est voulu , ce discours, comme objet clos, si distinct du sujet qui le projette, qu’il peut s’étendre comme un monde, d’étendue et d’instances, de variations du Un et tandis que l’Un essaie d’y prendre place. De marquer de sa logique l’étendue des choses, de s’immiscer dans ce monde étendue, sans horizon clos, ni assignable, mais possiblement ré-unifiable autrement : que le Un ayant quitté tout discours absolu, (puisque celui-ci n’est plus possible), puisse se dénicher ailleurs, cela signifie qu’il peut se retrouver dans le monde…

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