intégration humaine
A l’envers de tout ce qui se fait, l’esprit
n’est plus embrumé des significations préalables qui ensemencent la vie
humaine.
La racine humaine s’est déplacée ; mais
elle ne tapisse pas encore le sol réellement. Ce qui tient de l’esprit
absolument objectif, l’esprit qui fonde les objectivités duquel elles dépendent
dans leur être historique et ce vers quoi elles tendent de par leurs théories
et leurs résultats (le Donné comme réalités et peut-être comme réel un) n’est
pas encore suffisamment dit.
On croit encore à quelque chose.
Parce que l’essentiel n’étant pas encore
compris, il faut lui substituer une unification.
Si l’essentiel n’est pas encore compris, c’est
que quelque chose, dans l’individualité (qui constitue le fondement de
l’humanisation, seule apte à une complexité suffisante), quelque chose est
situé pour prendre la place de l’essentiel incompris.
La gradation consiste à comprendre que le
Donné (l’ensemble de tout ce qui est) ne nous est connu qu’intégré à notre
processus. Il faut que ce Donné soit compris en mémoire ; que cette
mémoire évidemment ne consiste pas en un seul individu, mais table sur une
quantité de savoirs distribués en une quantité d’individualités, qui
fonctionnent comme relais, transmetteurs, inventeurs, découvreurs,
organisateurs de signes qui contiennent les réalités concernées.
Pour advenir à une telle architecture d’humanisation
(du Donné), il est nécessaire que le monde humain soit lui-même architecturé ;
qu’il soit organisé en cette finalité, qui est une multi-finalité ; que
par conséquent, chaque individualité soit suffisamment organisée elle-même.
Que cela ne s’effectue pas d’être imposé. Que cela
s’effectue si et uniquement si l’individualité en cause puisse y trouver son
compte. Que par conséquent, l’être de l’homme soit défini culturellement. Cad comme
machine intégrée à traiter l’information, à la dénicher, l’extraire, l’universaliser,
la transmettre. Mais que surtout cela ne se réalise pas sans que cette machine
soit à elle-même effectivement réelle et active. Que le niveau de son être soit
en vérité ce qu’il doit devenir en réalité ; ce qui est le mouvement
ontologique de la révélation/réalisation de soi via les ou des signes.
Puisque seuls les signes transportent le Donné
dans une intégration qui soit mémorisée.